Le réveil de Mac Miller.

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Le moins que l’on puisse dire c’est qu’à 23 ans Mac Miller n’en n’est pas à son coup d’essai, deux albums, un album live, dix mixtapes et trois EP c’est son palmarès depuis 2007, l’année qui a marqué le début de sa carrière.

Troisième album pour l’homme de Pittsburgh, j’ai nommé Malcolm McCornick, alias Mac Miller pour la posterité, et GO:OD AM est à l’image de son créateur : multiple, réfléchi et délirant, un doux joyau dans son écrin. Dix-sept morceaux dont seulement cinq en collaboration, à l’écoute l’album est un succès qui nous est servi par plusieurs producteurs dont l’incomparable Tyler The Creator, marque de qualité s’il en est.

L’album demande un temps d’écoute, c’est-à-dire que les instrumentales sont travaillées de telle manière qu’on ne peut les apprécier en coup de vent, consommateurs passez votre chemin, amateurs approchez. Mac Miller vogue entre morceaux tout sourire et d’autres plus calmes où l’on doit bien reconnaître que malgré le travail sur le rythme de la phrase, sur les lignes mélodiques, on retrouve fréquemment une sorte de martèlement qui marque la mesure avec exactitude. Rien n’est laissé au hasard à travers l’ensemble de l’album et c’est à cela qu’on remarque le professionnel.

Quant aux textes et au flow de l’homme il est bon sans être transcendant mais difficile de savoir si Mac Miller cherche à être transcendant. Toutefois on peut lui accorder une chose qui manque parfois à beaucoup, il est capable de faire un album ou tout du moins 75% d’un album en étant seul sur ses morceaux sans que l’on s’ennuie à l’écoute. Le risque est toujours de finir par avoir l’impression d’écouter la même ritournelle répartie sur une dizaine de morceaux ce qui est moyennement excitant vous en conviendrez. Pas de cela ici, Mac Miller assure dans ce qu’il fait, lorsqu’il s’engage c’est pour aller jusqu’au bout de la chose, cela se sent et c’est un vrai plaisir.