Le A, Shorebilly et Tahiti 80 au festival Clap Your Hands

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Le festival Clap Your Hands au Café de la Danse accueillait mardi dernier Le A, Shorebilly et Tahiti 80, de retour en France avec un sixième album tant attendu.

Chaque année, ce festival est l’occasion de découvrir ou retrouver des groupes confidentiels, une programmation riche et passionnante. Mardi 28 avril, c’était au tour de Le A, Shorebilly et Tahiti 80 de monter sur scène. Une soirée éclectique et variée avec différentes nuances de couleurs mélodiques et de sons à explorer.

C’est Le A qui ouvre le danse. Ce groupe bordelais composé de 3 filles (Blandine Peis au chant et synthé, Ita Duclair et Emeline Marceau au chant et guitare) et un garçon (Michaël Martin à la batterie) navigue entre des sons pop, rock et shoegaze (courant issu du rock alternatif apparu dans les années 80). Formé en 2012, ils enchaînent les concerts et les festivals un peu partout en France (notamment au Printemps de Bourges) et ont sorti un premier EP en avril 2014, Inseln. Leur prochain est prévu pour le 20 mai : Pale Echo.
Mais comment définir leur musique ? Un rock très inspiré, psyché, porté par les 3 voix féminines enivrantes, parfois rappeuses, qui interpellent et hypnotisent. Une musique très mélodique, parfois lancinante et planante mais qui remue et touche. Des compositions sombres et mélancoliques, mais pas déprimantes pour autant : un univers vaporeux qui prenait très bien sa place dans l’atmosphère du Café de la Danse. Une belle énergie et des titres qui ne laissent pas insensible. C’est un merveilleux petit frisson pour bien commencer cette deuxième journée du festival Clap Your Hands.

Retrouvez le Site officiel de Le A  ou la Page Facebook de Le A.

 

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C’est ensuite au tour de Sherobilly de venir secouer le Café de la Danse. Mené par Rémi Alexandre, membre du groupe Syd Matters, le chanteur propose son projet solo, accompagné de machines et de musiciens. Il nous sert une pop électronique particulière. Sa musique est issue d’expérimentations et on sent encore parfois le côté work in progress ; une musique en recherche ? Changement de tonalités, de rythmiques, grain de folie, déconstruction, compositions étonnantes et singulières… irrégulières : c’est un voyage étrange dans une galaxie fictive où les sonorités très 80 fréquentes des structures plus électro pop contemporaines. C’est déroutant et amusant. Mais on sent que les machines priment sur les instruments et que ces derniers ont été posés sur des compositions expérimentales, laissant un aspect un peu brouillon à la prestation. Sur scène, le groupe est impliqué, investi, mais a un peu de mal à nous embarquer. Je vous recommande une écoute plus posée sur leur Bandcamp, notamment la reprise apaisante de On the Beach de Neil Young.

Retrouvez les sur le Bandcamp de Shorebilly ou la Page Facebook de Shorebilly :

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Il est incontestable qu’il y avait dans la salle de nombreux fans de Tahiti 80 de la première heure et dès le début du concert, ils n’ont pas été déçus.

C’est un souffle printanier, une brise agréable qui vient alors faire vibrer le Café de la Danse. A peine arrivé sur scène, le groupe enchaîne quelques titres de Puzzle, notamment le léger et tellement délicat Yellow Butterfly que le public reprend en cœur. Belle entrée en matière avant de nous plonger dans leur sixième album tant attendu : Ballroom. Quelques mots et nous voilà déjà en train de nous balancer sur Missing. Le dernier album est définitivement dans la tendance du moment : une pop acidulée avec des sonorités électro. Mais le groupe ne s’est pas compromis et on trouve toujours cette fraîcheur sûrement due à la voix de Xavier, le chanteur et à des compositions mélodieuses, efficaces et rigoureuses à la fois. Les chansons coulent et embarquent le public : c’est avec conviction que Tahiti 80 fait un retour !
La suite de la setlist est très variée et on parcourt leur discographie, sautant d’une période à une autre : Gate 33, Sevens seas (magnifique balade où Médéric pose sa voix), Easy, Soul Deep… Bien entendu beaucoup de titres du dernier opus, mais quelques rappels non négligeables de leurs succès. Le groupe marque quelques pauses pour s’assurer que tout va bien et reçoit beaucoup d’enthousiasme. En fait, on ne voit pas le temps passer et on prend plaisir à se trémousser sur cette pop fruitée qui vient colorer la soirée.
Lorsque que le rappel arrive, on s’inquiète de voir le concert déjà fini, mais Tahiti 80 remonte sur scène pour finir en beauté avec le tube incontournable de leur premier album : Heartbeat. Hadrien part dans le public complètement surexcité, ce qui ne manquera pas de faire sourire tout le groupe. Le concert se termine sur cet enthousiasme et cette ambiance joviale et communicative. On regrette qu’ils n’aient pas pu poursuivre davantage, pris par le temps, mais on espère les revoir très prochainement !

Découvrez leur dernier album et la Page Facebook de Tahiti 80.

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