Ils te mettent en Quarantaine…pour la bonne cause!

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Le 15 octobre dernier, nous sommes allées en exploratrices pour une warehouse de 34h organisée dans un espace alternatif à Saint-Ouen. A l’honneur, deux collectifs: Berlinpinpin et La Quarantaine. Pour saluer la réussite de cette soirée, nous sommes allées à la rencontre de Jean-Gabriel et Alex: les deux fondateurs de la Quarantaine.

34h de son, à Paris? Impossible? On a testé, et on vous en parle. Trouvé par hasard sur RA, l’événement nous a interpellé. Du son en continu pour la modique somme de 10€, pour être honnête, on n’y croyait pas vraiment. 

Mais qui se cache derrière La Quarantaine?

Alex et Jean-Gabriel se sont rencontrés en travaillant tous les deux chez ShotGun. Ils organisent pour cette plateforme des événements. Ce qu’ils veulent? Des soirées à leur nom et surtout avec une ligne directrice propre à leur univers. 

Nous les rencontrons dans leur locaux du 11ème arrondissement. Étudiant ou travailleur, qu’importe, leur point commun réside dans la musique. La Quarantaine est née fin septembre. Leur premier événement a lieu trois semaines à peine après la création du collectif. Pour cette warehouse, ils sont en co-organisation avec Berlinpinpin un second collectif dont les envies sont assez similaires. 

La Quarantaine

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La Quarantaine a pour objectif de proposer des événements XXL dans des lieux alternatifs. Bien que cette première édition fut une réussite, les prochaines seront sans doute un peu plus courte. 34H ce n’est pas rien!  

Loin de nous les soirées parisiennes où tout le monde se bouscule et où le prix de la pinte avoisine facilement les 10 euros. Loin de nous encore ces gens méprisants qui ne sauraient expliquer la raison de leur présence. Ici l’esprit est très ouvert, tout le monde vient pour la même chose: la musique

34h de son, une warehouse réussie!

La soirée débute le vendredi à 00h. Pour notre part, nous ne viendrons que le samedi soir. Un lieu caché non loin de la gare de Saint-Ouen, quelques flèches pour nous y emmener et nous y voilà. 

Jean-Ga nous raconte avoir vécu à Berlin pendant 8 mois. Le retour à Paris a ses avantages mais aussi ses inconvénients. Les soirées, en voilà un inconvénient de taille. Pour lui et Alex qui partagent la même vision, les consommations à Paris sont hors de prix,  les physionomistes bien trop souvent désagréables…Bref, pour leur première édition ils veulent gommer tout cela et retrouver « l’esprit Berlin ». Fraternité et solidarité sont les piliers de la relation entre les organisateurs et les propriétaires du lieu. 

L’organisation logistique nous interpelle…

Le pari fou d’Alex, Jean-Ga et Berlinpinpin était de trouver un lieu capable de nous accueillir, nous fêtards avérés, sans problème pendant 34h. L’événement est organisé de A à Z en auto-gérance notamment avec les personnes occupant le lieu à la base. Les DJs sont rémunérés et le bar est géré par les propriétaires du lieu. Quant à la la Quarantaine, le collectif se rémunère avec les préventes. Un système qui tourne tout seul et qui n’entraîne aucune perte. Magique..

Le dilemme: faut-il communiquer pour un événement pareil?

Pour la communication, ils sont assez fermes.

Pour eux, un événement pareil ne nécessite pas une grosse communication. Tout passe par le bouche à oreille. Il ne faut pas que l’événement soit trop relayé au risque de faire face à des débordements.

Sans RP, ni communication, cette warehouse se classe tout de même en tête de liste du classement « La Bringue » pour les événements du week-end. Quand on sait que le Big Bang avait lieu le même jour…

Les deux collectifs ont cependant quelques partenaires tels que: PWFM, itinéraire bis, ShotGun, La Bringue, Sakatrak, Delighted et Nique. 

Et le son alors?

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C’est au total, 18 DJs qui se sont relayés pendant 34h sans aucune pause. Le partage des DJ se fait entre La Quarantaine, orientée techno, et Berlinpinpin dont le style sonne plus micro-house. Dans le line-up, aucune tête d’affiche et pourtant le son est de qualité. Respect à OPEN’AIR qui aura joué 10h sur vinyle.

La suite après cette première réussite

Nos deux organisateurs ont des projets plein la tête mais préfèrent rester discrets. Ce qu’on sait c’est que ce n’était pas la dernière édition et qu’à terme l’organisation d’un festival serait un de leur objectif. Pour eux le line-up est évidemment un facteur important. Mais ce qu’ils souhaitent avant tout c’est attirer le public par des détails faisant la différence. 

Merci à La Quarantaine pour ce temps.