[Review] EFYX dévoile Y BOY son premier album ultra générationnel !

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Le jeune lillois EFYX sortira son premier album, Y BOY, le 24 septembre. Un opus ultra générationnel qui parlera sûrement aux Millennials. 

2 ans, c’est le temps qu’il aura fallu à EFYX pour finaliser son projet. Depuis 2016, il oeuvre pour se faire remarquer et connaître, notamment avec une reprise de Bowie (une perle à écouter). Sa musique Urban Rock, entre du rock 90’s et électro rock, est un savant mélange qu’il gère et saupoudre de mélodies pop accrocheuses.

Nous l’avons découvert avec Disconnected et on peut dire que cette chanson se dresse en première position de l’album comme un étendard. Le message est là, fort et puissant, porté par une musique pesante qui nous fait prendre conscience du poids que porte la génération que représente EFYX. Il se positionne comme porte parole et du coup on est tout de suite très curieux de savoir ce qu’il a à dire. On sent, on sait, que ce ne sera pas forcément drôle, pas forcément tendre.

Mais entrons sans tarder dans le vif du sujet…

Il semblerait que EFYX ait passé au crible notre société avec un regard à la fois dépité et plein d’espoir. Sous son air emporté, presque joyeux, Unwanted signal un vrai mal être. Celui du rejet ! Musicalement, on retrouve presque quelque touche électro de la dance 90, avant de tomber dans un rock impulsif.

The Last King of a Lost World est comme une lettre d’adieu. Mais pourtant c’est un énorme message d’encouragement, une invitation de ne pas se laisser abattre par le constat du monde dans lequel on évolue. Plus qu’une invitation, une incitation à se rassembler et à partir en quête d’idéal. 

Parmi les choses que cultive EFYX, il y a le goût du symbole (son petit côté Thirty Seconds To Mars sûrement). Pyramid commence comme une ballade à la Beatles ou Oasis qui prendrait un élan symphonique… pas si loin que ça de l’opéra métal. C’est très lyrique ! Dans le texte, c’est une ode à être soi-même, à se construire soi-même.

Un petit côté Imagine Dragon aussi dans le titre Children of Midnight, Une montée en puissance sur un rythme lent mais marqué. Le message est un peu plus déprimé, une sorte de constat ? Je préfère interprété celle-ci comme une sorte de conte, un peu mystique, qui montrerait une fin désastreuse pour les enfants qui se laisseraient bouffer par leurs peurs.

HiFi est la chanson à mon goût la plus convenue musicalement parlant. Le message, m’a perturbé. Est-ce une critique ou une revendication ? La frontière est mince et vite franchie.

Une jolie ballade pour le titre suivent : I Can’t Control It. Ici, EFYX joue sur le côté Bowie qu’il revendique dans les couplets. Les refrains sont d’avantage rock US. Les paroles sont énigmatiques, comme si un couple assistait à la fin du monde…

Lasting Fame Recipe est une excellent critique de la musique d’aujourd’hui. La question est : est-ce que les gens qui l’écouteront s’arrêteront sur le sens ? Parce que, pour le coup, c’est clair et percutant ! I approve this message.

Le morceau suivant commence comme une boîte à musique et poursuit en une belle chanson d’amour. In a City I Don’t Know est une errance à la recherche de l’être perdu.

Elevator est le dernier titre dévoilé sur la toile en attendant la sortie officielle, lundi prochain, de l’album. Une rythmique Hip Hop Rnb étonnante qui vire rapide vers du Nu Metal. Les paroles à la fin de la chanson parlent de cette envie de fuir un monde qui nous déprime un peu plus à chaque fois qu’on le regarde. Quel rôle prendre quand on se sent aussi impuissant ? C’est l’interrogation que l’on ressent derrière ces mots.

Y Boy est une excellente conclusion. Une dernière ballade, sombre et mélancolique. Une définition de ce qu’est un Y Boy : « I belong to the dark if they’re defined by the light. » Attention, ça sonne un peu côté obscur de la force mais ce pourrait en fait être le début d’une rébellion ? A suivre !

Y BOY

EFYX, surfe sur la vague avec agilité !
Il réutilise les codes de ce qui se fait aujourd’hui mais les adapte à sa sauce. Il réussit ainsi à créer une sorte de style hybride fort, percutant et atypique. Son rock urbain est à la lisière de plein de références et s’inscrit bien dans une nouvelle tendance actuelle de la musique.
On sent que son identité est en devenir, mais déjà bien partie pour exister. On pourrait peut être lui reprocher une construction trop traditionnelle de ces titres qui mériteraient certainement un peu plus de déconstruction dans la composition.
Côté paroles et engagement, c’est le vrai point fort de EFYX. Il a des choses à dire et les dit bien. Il s’adresse à une génération un peu perdue qui a besoin d’être rassurée. Il y a vraiment un côté Jared Leto, peut être moins bisounours et plus réaliste sur le constat. 
Je le verrai bien en éveilleur de conscience dans ces prochains titres. Il y a tant de sujets qui touchent aujourd’hui les millennials (écologie, #metoo, emploi, perte de repères, besoin de reconnaissance passant par les media ou les réseaux sociaux qui peuvent détruire…). Il vient d’attirer l’attention, il ne lui reste plus qu’à construire son message façon DIY !

Bref, Y BOY est un premier album réussi et prometteur pour un jeune homme qui chante bien et a des choses à dire !

Site de EFYX