Converse Avant-Poste : une soirée éclectique avec Hollydays, KillAson & Her !

0
483

Cela fait maintenant deux ans que le projet Converse Avant-Poste s’est donné pour mission de lancer les artistes qui feront l’année. Le 26 janvier, trois artistes se partageaient la scène de la Cigale.

converse_avant-poste

Nous étions présents ce jour-là pour le show 3-en-1 sous la coupole dorée de la Cigale. Annoncée complète, la soirée Avant-Poste organisée par Converse présentait ses poulains –tous équipés des fameuses baskets à lacets.

 

19h45 : Hollydays

Le spectacle commence avec le charmant duo Hollydays, dont nous parlions ici il y a quelques semaines. Une foule déjà compacte est amassée lorsque Sébastien et Elise prennent place sur la scène. Un ordi, un clavier, une guitare et un micro, c’est ce qu’il suffit pour produire la pop originale et captivante de Hollydays.

Hollydays_converse-avantposte

La session du groupe parisien commence avec le Naufrage puis Avant ce Soir, dans un registre qui d’abord paraît assez sombre, mais qui se soulève ensuite avec des titres plus éclatants, à l’image de Je danse, accompagné d’une petite choré qui fait remuer un public réceptif. Vient ensuite une reprise de Véronique Sanson, Bahia, interprétée avec brio, dans une atmosphère plutôt intime, guitare-voix.

Hollydays_converse-avant-poste

La fin du set est illuminée par des tubes en devenir, de jolis bijoux de pop française : l’osé Bonne Nouvelle, un coloré Manueta qui sent l’été, et l’oriental Mouzaïa, dont certains amateurs osent reprendre en chœur les refrains déjà connus.

Magnétique et frais, c’est une belle première partie de soirée qu’on passe avec Hollydays, mettant en place un véritable projet s’appuyant sur des paroles qui célèbrent l’amour, la liberté et la jeunesse. Et en live, c’est une bouffée d’air frais appuyée par la gaieté du groupe à jouer devant un public.

 

20h45 : KillAson

Marcus Dossavi Gourdot, aka KillAson, rappeur, beatmaker et danseur français arrive sur la scène de la Cigale. Habillé d’un manteau noir en fourrure et d’un cache-œil de pirate, KillAson enchaîne les titres avec un aplomb qui surprend au premier abord, tout en haranguant le public, auquel il fait répéter « On est dans le buil » ! Ce qui étonne également, c’est la langue anglaise qu’il maîtrise parfaitement,  ayant le phrasé des grands rappeurs américains, et débite les mots à la vitesse du son.

KillAson-converse_avant-poste

Entre les morceaux, le rappeur lance des « Je vais vous kiffer, laissez-moi refaire mes lacets », en référence aux Converses qu’il porte aux pieds. Soudain, les premiers rangs se transforment en une jungle où résonnent les principales lines du morceau phare de KillAson, Hoddest in my town.

C’est en embrassant ses bagues monumentales qui ornent ses mains que le beatmaker et danseur français attaque un monologue plein d’humour, avant de lancer un mémorable « Jump » dans lequel le public se prend au jeu.

Pendant l’énergique UCWP, KillAson enchaîne les lines avant de rapper en espagnol, pour finir sur un gros « Bitch » qui enflamme le public de la Cigale. Entre des mouvements de danse presque virtuoses, le rappeur sonde la foule avec un freestyle qu’il termine en demandant « Vous avez compris ? ».

KillAson-converse-avant-poste

Avant de terminer son set, KillAson entreprend une reprise a capella d’un tube planétaire, I Believe I Can Fly, qui fait applaudir le public à tout rompre. Puis, tout en enlevant son t-shirt, le rappeur enchaîne sur le titre Shine et l’obsédant M.N.M.N.

Cela clôt ce qu’on pourrait appeler une véritable performance, entre danse et rap, avec tout de même beaucoup de théâtralité et d’humour.

 

21h45 : HER

Le public se presse dans la fosse pour le dernier set de la soirée. Et c’est le duo français Her que tout le monde attend. Le groupe commence par We Choose, qui commence par un solo a capella de l’un des chanteurs, et dès les premières notes, on peut affirmer que la messe est déjà dite. La voix brute martèle « We could do anything » et convainc d’ores et déjà le public.

HER_Converse-avant-poste

 

Le groupe est à l’unisson, la batterie balance des rythmes d’outre-tombe. Les titres s’enchaînent et, tandis que le son puissant et intense ne s’arrête presque pas, les spots lumineux installent une atmosphère sombre dans laquelle on devine les silhouettes des membres du groupe : les lumières orangées arrachent à la foule des convulsions de plaisir. Tout est ivresse, les rythmes de la batterie et les riffs des guitares sont en boucle jusqu’à l’épuisement.

Les voix distinctes des deux leaders se complètent et s’agitent sur le son, comme celles du groupe Jungle, qui harmonise rythmes funk et voix sensuelles. Sur Quite Like, le riff des guitares offre un son très rond : frontal et poétique à la fois, le titre complète à instaurer une atmosphère déjà lourde et magnétique.

converseAvantPoste

Puis le slap de la basse attaque sur un son disco-funk, P.O.V, au rythme d’une batterie obstinée. La voix de l’un des membres, un mix de celles de  Chet Faker et Miles Kane, s’entête à répéter « All Night Long I’m Watching P.O.V. », avant un épilogue frénétique, presque épileptique, la guitare fendant le son et aux sonorités Beatles époque Abbey Road. Les tours de chants s’alternent entre les meneurs du groupe mais il y a toujours la même force qui se dégage. La fin est grandiose : Jeanie J. puis leur titre phare Five Minutes nous laissent groggy.

A l’écoute de leur mixtape Tape#1, une agréable surprise, autant par la voix brute des deux leaders, que par une instru très travaillée et intense. Après leur passage en live, on ne peut être que certain de leur talent : une vraie claque pour finir en beauté la soirée Converse Avant-Poste.

 

Crédits photo : Avec Plaisir