Minou conquiert le Point Ephémère pour leur live Vespéral

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En ce 22 novembre mi-chaud mi-froid, le groupe Minou se produisait sur la scène du Point Ephémère dans le 10e arrondissement de Paris. L’occasion de découvrir pour la première fois en live, leur album Vespéral, sorti début novembre chez Cinq7/Wagram.

Nous les avions rencontrés à l’occasion de la sortie de Vespéral

Révélation pop française de l’année

Impatients de les revoir sur scène et pour découvrir comment Sabine et Pierre allaient défendre leur projet franchement rafraîchissant. Entre jeux de lumières, beat bien lourds et références pop intemporels, le temps file aussi vite qu’une nuit d’été. Multi instrumentalistes, les membres de Minou emportent le public derrière leurs claviers ou avec leurs guitares et leurs basses. La salle est conquise et danse sans retenue sur Alphalove ou encore Vespéral. On assiste à des moments plus aériens comme le sublime Soleil Ambré, où les paroles de Pure Shores des All Saints viennent sublimer ce moment d’évasion. L’alchimie est parfaite et on ressentirait presque une onde à la Fleetwood Mac si on venait à se perdre aux jeux des comparaisons.

Ce qu’il y a à retenir, c’est que Minou est ravi de partager ce moment d’ivresse avec le Point Éphémère.

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« Besoin d’un renouveau brutal »

Sur le titre Montréal, Minou chante qu’il y a « besoin d’un renouveau brutal » comme « un élan dans l’air glacial ». En plein sur la lignée de Christine and the Queens et dans la nouvelle mouvance french pop de la décennie, Minou balaye les codes qui collent trop facilement aux groupes français. Soit trop pop et rangé dans la variété, ou trop rock et impossible à exploiter auprès du grand public, la pop française n’a que rarement eu ses heures de gloire, surtout ces 10-15 dernières années.

Minou joue pourtant habilement avec les influences. Sur scène ils sont rock et étonnent. Sur leur album, les influences électro sont comme un fil rouge berçant. Les basses sont à tout moment omniprésentes, et saluent les influences de musiques urbaines qui ont bercé des générations d’auditeurs depuis plus de 30 ans.

Le petit plus de Minou, c’est encore et toujours leur façon de jouer avec les mots, en langue originale. En harmonie et à l’unisson la plupart du temps, Pierre et Sabine s’amusent des doubles sens ésotériques. Capables de chanter la tristesse tout en faisant danser un public, ils réussissent ce qui avait presque disparu dans la culture musicale francophone, du moins sous un spectre grand public.

A quand l’explosion mainstream ?

Il y a fort à parier que Minou va dans les mois à venir, faire du bruit, au-delà des frontières de la pop indé. Leur premier album, en plus d’être réussi, mérite un franc succès. Chez Just Focus, nous leur souhaitons bonne chance ! 

Découvrez notre interview du groupe, ainsi que notre critique de leur album.