MaMa Festival 2016 : Récapitulatif du 3ème et dernier jour

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Le vendredi 14 octobre marquait, dans le quartier de Pigalle à Paris, le dernier jour du MaMa Festival. Au 3e jour de ce festival marathon qui a offert 120 concerts dans 12 salles de concert, retour sur cette dernière soirée avec 5 moments choisis parmi la panoplie de talents proposés.

Mise en bouche avec La Fine Equipe à La Cigale

Il est 20h00 et on a rendez-vous avec le quatuor français qui mêle hip-hop et électro avec des beats enivrants. La Fine Equipe se donne une joie d’offrir un moment d’after avant l’heure. Armés de leurs platines, ordis, mixeurs et autres contrôleurs, La Fine Equipe a tout de suite mis l’ambiance dans l’une des meilleures salles de concert de la capitale française. Avec des backdrops bien millimétrés et des jeux de lumières réussis, ce dj set a tenu ses promesses. Deux ans après la sortie de l’opus La Boulangerie, vol. 3, La Fine Equipe n’a montré aucun signe de ralentissement lorsqu’il s’agit de dégainer du son lourd et bien prenant. Bien décidés à faire danser un auditoire et à le conquérir, l’énergie derrière les platines était toute aussi palpable. Bravo les mecs et à la prochaine on l’espère !

Paris est en feu avec les québecois de Dead Obies à La Boule Noire

Pas le temps de souffler, direction La Boule Noire où Dead Obies va dégainer punchlines et flows en rafale jusqu’à 21h30 ! En résumé, Dead Obies c’est 6 types (5 rappeurs : Snail Kid, Yes McCan, O.G. BEAR, 20some, Jo RCA et un producteur : VNCE) à l’énergie brute et possédant une véritable alchimie sur scène. Chacun avec une technique de rap différente, et mêlant l’anglais, le français et le créole. Une véritable claque et une envie irrésistible de secouer la tête. Difficile au début de saisir toute la portée des paroles mais la plupart du temps on entend bien que le talent de Dead Obies est ici. Si leur usage du franglais a pu faire polémique, on doit se rendre à l’évidence que le mélange est manié à la perfection. Après tout, Dead Obies s’imprègne de la culture nord-américaine qu’ils connaissent.

Leurs instrus sont aussi lourdes que n’importe quelle prod’ de hip-hop américain à forte valeur monétaire, avec en prime, ce « je-ne-sais-quoi » de particulier. Au moins, le groupe aura réussi quelque chose de grand : commencer à s’imposer comme une force du paysage musical québecois, loin de l’usine de chanteuses et chanteurs à voix qu’on a l’habitude de nous proposer dans les médias traditionnels.

On souffle un peu avec le « petit suisse » Buvette au Bus Palladium

Il pleut à Paris, les cheveux gonflent et les chaussures se transforment en éponge mais une fois arrivé au Bus pour écouter Buvette, on se remet vite dans l’ambiance ! Avec une pop aérienne envoûtante, Cédric Streuli alias Buvette, déambule sur scène avec une nonchalance sympathique à la Beck, et une voix qui rappelle à de nombreuses reprises celle de Damon Albarn. On est heureux d’apprécier ce moment de douceur. Buvette ne se prend clairement pas la tête et les musiciens qui l’accompagnent sont dans le même état d’esprit. Ça joue, ça chante et ça nous transporte. Le temps d’une ou deux bières, on se laisse porter et on en oublie le temps, avant de courir vers d’autres concerts…

Energie électrique avec Talisco au Backstage by the Mill

On entre dans le vif du sujet lorsque l’on s’introduit dans la salle bondée de The Mill. Difficile de se frayer un chemin pour capturer le temps de quelques chansons l’énergie que Jérôme Amandi, alias Talisco, est venu délivrer au MaMa Festival. Véritable révélation de l’année 2014 avec son premier album Run, qui a bénéficié d’une aide considérable depuis que trois de ses chansons se sont retrouvées dans des publicités à la TV. On parle des titres Follow Me pour les Solidays, Your Wish pour le site balsamik.fr et le plus célèbre, The Keys pour Bouygues Telecom.

C’est d’ailleurs sur cette chanson que le public explose et qu’on est témoins du succès d’un artiste qui n’en est qu’aux prémices de sa carrière. Sourire aux lèvres, dynamisme sur la scène, Talisco fait monter la chaleur et transforme la salle en sauna dansant, de plus en plus bondée. Les 45 minutes du concert passent à une vitesse ahurissante et il est déjà temps d’enchaîner par la suite.

Retour à la Boule Noire pour écouter Jake Isaac

La course continue, le dos en compote, les chaussettes trempées mais les oreilles qui tiennent bon ! Dernier moment de ce marathon musical de choix, voici Jake Isaac. Seul sur scène et muni de sa guitare et d’un clavier, le britannique au physique de basketteur emporte la salle avec sa folk émouvante. On assiste à ce qu’il y a de plus beau dans la folk avec le type de chansons en story telling qui nous donnerait envie de rester des heures à écouter des histoires chantées, avec une voix rauque et profonde.

Souriant et prêt à se marrer avec le public, mais aussi à venir chanter avec sa guitare au milieu de la fosse sans micro, on se laisse transporter par ce moment de simplicité et de musique comme peu le font encore. Jake Isaac communie avec la salle remplie comme s’il était avec quelques potes à lui et on sent que le feeling passe telle une onde de bonté.

Il est bientôt minuit, et on le remercie surtout pour cette clôture en beauté !

Retour sur le mercredi soir

… et le jeudi soir