One Piece vs Naruto : utilisation des pouvoirs

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Dans un précédent article, nous avions déjà opposé les histoires des animes One Piece et Naruto. Cette fois-ci, on s’attaque au versant physique chimie des œuvres, voire biologique, à savoir la gestion et traitement des pouvoirs. Deux mangas qui ont su faire de ces éléments des points forts de leurs univers.

 

One Piece luffy gear fourth

 

One piece: des fruits de l’eau de source, du fun !

Très clairement, le manga One Piece ne s’est pas embarrassé avec la gestion des pouvoirs (magiques). Il existe des personnages qui, comme le héros Luffy, ont mangé un jour un fameux fruit du démon, lequel confère des pouvoirs à son hôte. Et il y en a pour tous les goûts. Au fur et à mesure, on découvrira des personnages aux pouvoirs communs (feu-glace-éclaire) comme inédits (« Room » de Trafalgar D. Water Law – « Gear Fourth » de Monkey D. Luffy – pouvoirs sans noms de Barbe Blanche). Dans la lignée du style complètement loufoque du manga, on croisera des personnages aux pouvoirs improbables, et souvent très drôles.

On peut ranger ces pouvoirs en 3 grandes catégories:

  • Paramecia : augmentation des capacités humaines par la transformation du corps ou la création de substance (ex homme élastique / homme métal). Fruit le plus répandu.
  • Zaon : fruit du démon qui permet la métamorphose en animal, qui peut être partielle ou totale. Il existe par ailleurs 4 Zoan antiques, plus puissants, dont deux seulement sont actuellement connus.
  • Logia : considéré comme type le plus puissant, le Logia permet de produire et de transformer son corps entier en un élément naturel (ex feu, foudre, sable). En plus d’attaques dévastatrices, il est possible de dématérialiser son corps et d’être moins vulnérable aux attaques physiques. Fruit évidemment le plus rare.

Quelques petites règles et limites

Il n’existe pas deux fruits aux pouvoirs identiques. Une personne ne peut consommer qu’un seul fruit du démon sous peine de mourir. Lorsqu’un détenteur de pouvoir meurt, le fruit du démon correspondant réapparaît quelque part. Rien de compliqué donc, mais à l’image du manga, une pointe d’ironie frappe ceux qui possèdent ces pouvoirs : l’incapacité de pouvoir nager. Pire, la mer et sa mystérieuse roche appelée Kairōseki (Granit Marin), agissent comme des inhibiteurs. Elles rendent ces surhommes complètement impuissants, dans l’incapacité totale d’utiliser leurs pouvoirs. Cette mer sur laquelle tous ces pirates espèrent régner, agit donc comme une gigantesques Kryptonite. Ce qui donnera du relief aux valeurs d’entraide et aux « simples humains » qui sauvent parfois les surhommes de la noyade.

Ils ont le haki, ils ont tout compris

Le haki, une force obtenue généralement par le travail et la volonté, permet à chacun de pouvoir augmenter ses capacités physiques et psychiques. Il se décline également en 3 types :

  • Le haki de l’observation : permet de détecter la présence d’individus dans un certain rayon, d’anticiper certaines actions hostiles, notamment pour éviter des attaques.
  • Le haki de l’armement : On peut renforcer son corps pour ne pas trop subir les coups des adversaires, accroître sa vitesse, sa puissance et bien d’autre encore.
  • Le haki des rois : encore plus puissant que les autres, permettant d’exercer une pression (intimidante) pour diminuer son adversaire (les esprits les plus faibles peuvent s’évanouir).

Nous avons très rarement vu ce dernier à l’oeuvre. En effet, rares sont ceux qui héritent de ce pouvoir qui ne s’obtient pas par l’entrainement.  De plus, des affrontements entre deux utilisateurs de haki des rois n’auraient que peu d’intérêts visuels.

one piece sanji feuLe haki, de manière plus globale, permet de redistribuer les cartes en permettant aux « simples humains » d’avoir leur rôle à jouer. Certains évoluent suffisamment pour être aussi forts, et même plus, que certains mangeurs de fruits du démon (eux même utilisateurs du haki).

Si les sessions d’entraînement ne sont pas légion dans One Piece (sauf pour Zorro qui s’entraîne tout le temps), on découvre souvent les nouveaux pouvoirs au court de combats et de grandes étapes de l’aventure. Une seule véritable session coté entraînement, celle survenue après la grande guerre. Les membres d’équipage des Mugiwara se séparent et s’entraînent chacun de leur cote pendant 3 ans. La seule véritable chose à en tirer sera de les voir en difficulté sur leurs îles respectives : Luffy se fait entraîner jusqu’au sang par Silvers Rayleigh (ancien bras droit de Gold Rogers), Zorro affronte de multiples singes et gorilles super entraînés, Usop doit survivre à une île carnivore, et Sanji passe son temps à courir sur une magnifique plage sous le soleil couchant…

Encore une fois, le manga ne s’embarrasse pas trop avec le comment du pourquoi. On est juste content de voir nos héros réussir un jour à faire ce que leurs ennemis faisaient bien avant eux (se déplacer dans les airs pour Sanji). Mais aussi d’inventer leurs propres nouveaux pouvoirs tel que le Sanzen Sekai de Roronoa Zorro (certainement le personnage qui possède le plus de techniques).

A ajouter dans la case mystère, la provenance de ces fameux fruits du démon. Une information loin d’être déterminante, bien que cette question devra un jour être réglée par l’auteur.

 


Note de physique chimie : 15.5/20

Appréciations : simple et efficace. Mériterait d’accorder un peu plus de temps à cette matière et un tout petit peu moins à des longueurs historiques.


 

Naruto Mode Ermite

 

Naruto : le ninja pour les nuls

Le village de Konoha que l’on suit, celui de Naruto, est composé de plusieurs clans, dont chacun a hérité de techniques particulières. Il existe ainsi des clans qui utilisent surtout des animaux pour se battre et faire du repérage, certains peuvent tout percevoir dans un champs de vision à 360 degrés, d’autres ont réellement un regard revolver…

signes ninja narutoDes styles et des techniques très bien imaginées que l’on a hâte de voir à l’oeuvre à chaque fois. A la base, ces techniques se classent en trois grandes catégories : le taijutsu (combat rapproché), le ninjutsu (capacités augmentées d’un ninja ou d’un objet. Boule de feu par ex), et le genjutsu (techniques d’illusions). Tout en sachant que l’auteur à toujours la totale liberté d’en ajouter à n’importe quel moment de l’histoire si cela ne suffisait pas (dojutsu…).

La plupart des techniques ninja dans Naruto requièrent de « malaxer son chakra », énergie produite par le corps et l’esprit. L’association entre la concentration du ninja et une combinaison de signes des mains, donne lieu à ces fameux pouvoirs. Encore un élément très estampillé soleil levant qu’on prend plaisir à tenter de reproduire. Singe – bœuf – dragon… on aura bien tenté de décortiquer puis de refaire les gestes qui restent forcement bien moins faciles à réaliser que ceux du Kamehameha. Et si dans le manga Naruto ces signes semblent très importants et la base même du ninjutsu, ils perdent de leur importance dans la deuxième partie, Naruto Shippuden. Les techniques toujours plus puissantes semblent ne pas en avoir besoin… du moins, elles empruntent quelques raccourcis.

Certains ont réussi à maîtriser les signes ninja sur le bout des doigts. Chapeau Sensei !

Naruto offre pas à pas de nombreuses explications à plusieurs niveaux. Le personnage principal, Naruto Uzumaki, est très jeune au début du manga. De plus, lui et ses camarades sont à l’école des ninjas. Cela permettra à l’anime de véritablement prendre les téléspectateurs par la main en posant une série de bases logiques.

Le manga Naruto sert continuellement 3 niveaux d’explications

1) Les bases du ninja (malaxer le chakra, lancer des objets…). Le chakra est l’énergie vitale à la base de toutes aptitudes et techniques ninja. Un réservoir qui s’épuise plus ou moins vite selon la capacité de chacun, la maîtrise de ce chakra, ou encore en fonction des techniques utilisées. Certains apprentis ninjas sont plus évolués que d’autres. Naruto étant un très mauvais élève au départ, on le voit apprendre à marcher sur l’eau, marcher à l’horizontal sur les troncs d’arbre ou encore s’exercer au lancé d’objets. Montrer les entraînements jonchés d’échecs accentue la fierté ressentie lorsqu’un ninja finit par maîtriser un élément ou une technique. Les explications fournies permettent de mieux appréhender les missions suivantes des protagonistes. Mais aussi, elles permettent de mettre en lumière le faussé évident avec les ninjas confirmés, dont les techniques semblent extraordinaires.

Elments naturels chakra Naruto2) L’entraînement aux techniques spécifiques de chacun (razengan pour Naruto, shidori pour Sasuke…). Nous l’avons signalé, chaque clan hérite de pouvoirs spécifiques. Mais surtout, chaque individu possède un lien particulier avec un des éléments naturels. Cela lui permet de développer des techniques plus en rapport avec le feu, l’eau, la terre, le vent ou la foudre. Un ninja peu généralement utiliser tous les éléments mais n’en maîtrisera totalement qu’un ou deux. Ce canevas judicieux explique facilement des techniques hybrides (par exemple, utiliser le feu et la terre pour faire une technique de lave) et laisse court à une infinité de possibilités.

On voit ainsi certains personnages se démarquer de leurs clans (Sasuke qui apprend le Shidori lié à l’élément foudre, au lieu de se concentrer sur l’élément de son clan, le feu). Et on en voit d’autres tenter de se défaire de leurs habitudes (Naruto apprend à utiliser des pouvoirs de la nature plutôt que celui du Démon renard qu’il utilise régulièrement). Ce processus est valable pour chaque personnage que l’on suivra, avec ses techniques de clans, ses éléments préférentiels, ses spécificités particulières.

3) Le seul pouvoir spécial qui présente globalement une réelle profondeur dans le développement du manga est celui des jinchurikis. Choisis pour renfermer en eux un démon aux pouvoirs incommensurables, ces shinobi luttent depuis leur jeune age pour les contrôler. Et si le démon est retiré du corps du jinchuriki, ce dernier n’y survit pas. Plus un hôte utilise les pouvoirs de son démon, et plus ce dernier prend possession du corps pour se libérer. Un dilemme bien connu mais très agréable à suivre, notamment aux plus jeunes heures de Naruto.

Le mode Ermite (Sennin), qui permet de ressentir et utiliser les pouvoirs de la nature, est maîtrisé par  une poignée de personnes. Dans la deuxième partie du manga, Naruto l’utilisera pour augmenter considérablement son chakra. Mais ce sera surtout un moyen, au départ, de ne pas utiliser les pouvoirs du démon renard (Kyubi), pour toutes les raisons déjà citées.

 

Enfin, on en apprend aussi sur l’art de la guerre et du combat. Hormis les découvertes que l’on fera sur les pouvoirs dans les divers pays et clans, de nombreuses explications sont données sur la manière d’engager et gérer un combat. Le camouflage, la gestion des réserves d’énergie ou encore la diversion, sont une grande partie des qualités ninja généralement évoquées lors de combats ou des missions.

 

 


Note de physique chimie : 17.5/20

Appréciations : très appliqué sur les divers palettes de techniques et personnages imaginée. De super explications qui tiennent la route jusqu’au début de la 2ème partie du manga, Naruto Shippuden.