Signal 100 tome 1 : Le début prometteur d’un thriller haletant !

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Publié en France le 5 septembre 2018, le premier tome de Signal 100 par le scénariste de Perfect Crime (Delcourt/Tonkam) donne le ton très vite. Le manga sera sombre, haletant et ne laissera pas retomber le suspense une seule fois. Vous allez aimer tourner les pages autant que vous allez redouter le faire, car ce que vous présente Signal 100 c’est l’enfer que vit une classe de seconde.

 

Signal 100

signal 100 1 delcourt Signal 100 tome 1 : Le début prometteur d’un thriller haletant !

 

Titre original : シグナル100

Auteurs : Miyatsuki Arata (scénario) KONDO Shigure (dessins)

Éditeur original : Hakusensha au Japon

Éditeur français : Delcourt/Tonkam

Date de sortie : 05/09/2018

Nombre de tomes : 1 volume en France, 4 volumes au Japon

Statut : série terminée

Prix public : 7.99 €

 

 

Synopsis :

M.Shimobe, professeur principal et souffre-douleur d’une classe indisciplinée, leur diffuse un jour un film étrange. Ses élèves réalisent alors qu’ils viennent d’être hypnotisés ! Pour parfaire sa vengeance, M.Shimobe se suicide après leur avoir dévoilé une dernière information : Il existe 100 actions à ne pas réaliser sous peine de mort ! Leur vie prend un tournant macabre.

 

 

Le quotidien volé

 

La classe de M. SHIMOBE, la Seconde C (2-C) est la pire des classes du lycée, les élèves ne sont pas seulement turbulents et inattentifs en cours : ils se battent, ne respectent rien et traumatisent leur professeur principal. C’est dans cette ambiance bruyante que Rena KASHIMURA vit son train-train quotidien. N’ayant aucun ami dans la classe pour éviter les problèmes, elle rêve d’un peu de piment dans sa vie monotone.

signal 100 1De son côté, M. SHIMOBE est au bout du rouleau : la classe le surnomme « larbin », ils le brutalisent et le principal le menace de le renvoyer s’il ne remet pas ses élèves dans le droit chemin. Il évoque l’expérience du professeur dans un « célèbre institut de recherche aux Etats-Unis » en lui demandant expressément de s’en servir, chose que M. SHIMOBE s’apprête à faire, mais pas pour relever le niveau de la classe, au contraire, il veut envoyer ses élèves en enfer !

Le professeur montre son vrai visage en piégeant ses élèves dans la salle d’audiovisuel afin de leur faire regarder un film pour les hypnotiser en leur implantant des suggestions de suicide dans leur inconscient en réaction à cent actions du quotidien. Lesquelles ? Les élèves vont l’apprendre… en mourant. Chaque action correspondant à un signal de transe pousse l’élève qui l’a accomplie à se suicider. C’est ce que découvre la classe immédiatement après avoir vu le film quand un des élèves tente de frapper M. SHIMOBE et qu’il s’éclate – littéralement – la tête contre le mur. Et ce n’est que le début… quand une autre élève tente de prévenir quelqu’un de ce qui lui arrive, elle se suicide aussi. Une seule solution pour ne plus être sous l’emprise des transes suicidaires : voir tous les autres élèves de la classe mourir. M. SHIMOBE se défenestre et laisse les élèves seuls avec la révélation qu’il vient de leur faire.

« Je vous attendrai… en enfer ! »

La vie normale que menaient ces lycéens est désormais finie, ils vont devoir vivre avec la peur d’effectuer une action de tous les jours qui les pousserait à se suicider. Comment vivre quand on ne sait pas si l’on peut rire, courir, se laver les mains, dormir ?

 

Un survival game qui sort du lot

 

Le principe de Signal 100 est similaire à celui de King’s Game de Nobuaki KANAZAWA (Ki-oon) : une classe est prise pour cible et doit obéir à des règles précises pour ne pas mourir. La différence dans ce survival game est que celui qui a établi les règles du « jeu » ne propose pas une suite de défis. Ici, tous les participants ont en eux les cent signaux qui mènent au suicide et, grâce au procédé post-hypnotique, ils ne se souviennent pas de ces signaux. Les élèves de la 2-C doivent essayer de survivre et pour cela, ils doivent se montrer très prudents car leurs gestes ne sont plus anodins, chaque action pourrait être la dernière.

signal 100 2Un des points forts de Signal 100 est le déroulement de l’action dans une ambiance de huis-clos : seuls les élèves de la classe sont au courant de ce qu’il s’est passé et de ce qui leur arrive. Ils ne sont pas confinés dans un espace réduit, du moins physiquement, car ils sont séparés des autres par leur secret commun. Ils sont confinés dans leur malheur.

Mais le véritable atout de Signal 100 réside dans le soin porté aux réactions des élèves. La pression psychologique qui les étouffe est parfaitement rendue autant dans leurs actions que par le dessin de Shigure KONDO. Plus habitué à travailler sur des comédies romantiques au Japon, il réussit pourtant bien à rendre la torture psychologique visible sur les visages, à faire transparaître toute la terreur et le choc que ressentent les élèves mais aussi la folie de leur professeur principal, M. SHIMOBE. Côté scénario, Arata MIYATSUKI construit des personnages complexes qui réfléchissent chacun à leur façon pour éviter de mourir. Faut-il s’allier avec les autres ou rester seul ? Certains personnages qui paraissent banals s’avèrent être de vrais manipulateurs, ce qui contribue à faire sortir Signal 100 du lot.

Les suicides sont représentés de façon très violente, le sang macule le sol et les murs, recouvre les visages et aucun des cadavres n’est caché. Du corps aux yeux révulsés de M. SHIMOBE aux dépouilles sanguinolentes des deux premières victimes des transes hypnotiques du premier chapitre, rien ne vous est épargné. Le manga est donc pas à mettre dans les mains de n’importe qui.

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Si vous cherchez le frisson du thriller, l’angoisse du huis-clos et de la mort qui peut frapper à tout moment mais aussi que vous avez un estomac bien accroché, alors tentez l’expérience Signal 100. Tiendrez-vous jusqu’à la sortie du tome 2 le 28 novembre ?