[Critique] Animal Kingdom

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En janvier 2016, se terminait la série Animal Kingdom, la dernière série de l’auteur de Zatchbell !

 

Animal kingdom (DOUBUTSU NO KUNI)

 

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Auteur : Makoto Raiku

Éditeur : Ki-oon (Kodansha au Japon)

Date de sortie : 23/01/2014

Nombre de tomes : 14 en France, série terminée

Prix : 6,60 €

 

Synopsis

Dans le monde d’Animal Kingdom, les animaux les plus puissants imposent leur loi aux plus faibles. Raton laveur de son état, Monoko découvre un jour un bébé humain abandonné dans un panier qui dérive le long de la rivière. Elle décide de l’adopter et de l’élever comme elle peut, malgré les dangers permanents qui règnent dans la jungle. 

Si le petit d’homme n’a pas de griffes ou de crocs pour se protéger des autres prédateurs, il possède en revanche un don bien plus précieux : celui de comprendre et de parler le langage de tous les animaux ! Notre héros va alors tenter l’impossible : dépasser les haines ancestrales et unir tous les habitants de la forêt ! 

 

Un début aux allures de livre de la jungle

 

Un petit enfant débarque dans la foret ! Abandonné dès son plus jeune age, il va être recueilli par Monoko, une raton laveur gloutonne mais affectueuse. Le petit bout d’homme va alors se voir entouré d’une nouvelle famille. La tribu des ratons-laveurs a beau être faible, elle n’en reste pas moins unie. Face aux prédateurs qui sont nombreux, ils se cachent et essaient tant bien que mal de survivre. Le nouveau né qui sera nommé Taroza est dépourvu de griffes et de crocs, mais il essaie de s’acclimater à son nouvel environnement, et son talent caché pourra surement l’y aider, car il peut comprendre et communiquer avec tous les animaux.

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DOUBUTSU NO KUNI © Makoto Raiku / Kodansha Ltd.

La découverte de différentes espèces

 

En grandissant, Taroza va faire la rencontres de multiples espèces, allant de l’herbivore, aux prédateurs carnivores. Contre ces derniers, il devra se battre avec ingéniosité pour sa survie et celle de sa famille. En écoutant les dernières paroles de victimes juste avant leur trépas, une détermination va naître en lui, celle de faire en sorte que les animaux vivent sans s’entre-tuer. Il va alors essayer de réunir les espèces pour fonder un foyer ou tous cohabitent paisiblement. Son rêve sera bien évidemment mis à l’épreuve plus d’une fois : certaines fois par des animaux carnivores qui sont dirigés par leurs instincts, d’autres fois c’est l’intervention d’humains qui mettra en péril les idéologies de Taroza. Car oui, d’autres humains vivent ici parmi les bêtes. Riému, qui a vécu au sein de la tribu des gorilles, trouve l’idéal de Taroza bon, mais craint que les carnivores ne discréditent sa cause. Capri, qui a fait son nid chez les lions est carnivore, mais après avoir sympathisé avec Taroza, elle pense que sa motivation permettrait la survie de toute sa famille. Ju est très peu entouré, et considère que les animaux sont faits pour s’entre-tuer, et pour finir Giller qui pense que le seul moment où les animaux seront égaux, c’est face à la mort.

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DOUBUTSU NO KUNI © Makoto Raiku / Kodansha Ltd.

Le dessin de Makoto Raiku

 

Dans Animal Kingdom, Makoto Raiku fait un énorme travail au niveau de son dessin. A commencer par le bestiaire qui est très riche, comme vous pouvez vous en douter: Lions, gorilles, chats sauvages, baleine, ratons-laveurs, bovins, et plus encore… Les animaux sont représentés tantôt de manière fidèle, tantôt personnifiés pour en reconnaître certains qui ont un rôle important. S’ajoute à cela, les paysages et les expressions des différents personnages qui sont très détaillés et bien sur les scènes de combats qui ont un rendu très dynamique et prenant.

 

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DOUBUTSU NO KUNI © Makoto Raiku / Kodansha Ltd.

En définitif…

 

Animal Kingdom est une série très sympathique. Réalisée par Makoto Raiku, connu pour pour sa série Zatchbell, ce titre nous proposera de partir à la rencontre de la faune sauvage et cruelle. A la fois éducatif et ludique, cette oeuvre reste assez éloignée de ce que l’on trouve dans les shonen actuels au niveau de sa thématique. Quant à sa trame scénaristique, elle reste assez classique mais bien ficelée. On y retrouve de l’action, de la survie, de la remise en question, mais aussi des touches humoristiques et tragiques. Le seul défaut qu’on pourrait lui trouver est qu’il a été catégorisé en public Kids chez son éditeur français Ki-oon, alors que la dureté de son histoire et de certaines planches le destine à un public un peu plus âgé (10 ans minimum selon moi). Son nombre de tomes reste aussi un bon point, car il permet d’y développer pas mal de personnages sans forcement traîner sur la longueur !

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DOUBUTSU NO KUNI © Makoto Raiku / Kodansha Ltd.