Critique « Miss Devil » : une rencontre fatidique et drôlement sexy !

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Après Final Cut le mois dernier, un nouveau J-drama passe sous notre rayon X : Miss Devil. Une série sur le monde du travail, mais aussi sur une héroïne qui n’a pas froid aux yeux !

 

L’intrigue bien que classique offre aux spectateurs la possibilité de découvrir une grande entreprise japonaise à travers une femme combative au lourd secret et un nouvel employé un brin naïf.

 

Cet avis contient des spoilers. A lire à vos risques et périls.

 

Miss Devil

 

miss devilTitre original : Missデビル 人事の悪魔・椿眞子

Genre : Comédie – Travail

Pays : Japon

Épisodes : 10

Chaîne : NTV

Période de diffusion : du 14 avril au 16 juin 2018

Synopsis :

Mako Tsubaki est consultante en ressources humaines pour l’entreprise d’assurance, Kyoa Home. Son travail consiste à résoudre les divers problèmes qui touchent celle-ci. Sa première mission consiste à former cinquante nouveaux employés, mais ses méthodes sont peu banales. Hiroshi Saito va devoir en faire les frais tout en apprenant sur le tas.

 

Casting principal

 

Nanao

miss devil

Mako Tsubaki  

(BG: Shinpen Keigonin)

Shori SATO [Sexy Zone]

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Hiroshi Saito

(Summer Nude)

Yoshino KIMURA

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Chihiro Ito

(Hiyokko)

Eiichiro FUNAKOSHI

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Tomoharu Osawa

(Honjitsu wa, Ohigara mo Yoku)

Toshiyuki NISHIDA

miss devil

Kanji Kitamura

(Nobunaga Concerto)

Masato WADA

miss devil

Shuhei Okitsu

(Kataomoi)

 


 

Mesures préventives

 

miss devilMiss Devil est un drama dans un registre classique puisqu’on y retrouve les éléments indissociables d’une bonne comédie japonaise. Ainsi, nous suivons plusieurs personnages au sein de l’une des plus vieilles compagnies d’assurance du pays. Le récit, à travers Tsubaki,  nous invite à en découvrir le fonctionnement. Le personnage sort du lot des employés lambda notamment grâce à sa personnalité très marquée et autoritaire : elle ne porte pas le surnom de Miss Devil pour rien ! Il est intéressant de constater les dysfonctionnements au sein de l’entreprise et les méthodes mises en pratique, qui ne sont pas toujours légales.

Tsubaki est chargée de détruire les pommes pourries de l’arbre alors que Sato se voit charger de cette basse besogne sous ses ordres. Les deux personnages s’opposent très souvent, leurs avis convergent, et pourtant, l’issue finale débouche sur un choix objectif. Cependant, un mystère nous tient en haleine également, celui du passé de cette dernière. Les auteurs exploitent de ce fait, les failles des contrats d’assurance et les fraudes occasionnées. On prend bien conscience du malheur de la victime et d’une telle erreur. Les sujets sont distillés au fil du récit sans trop de lourdeurs.

Une grande famille

La série ne gravite pas uniquement autour de notre diablesse et du bleu de service, au contraire, de nombreux  personnages se retrouvent piégés. Si Tsubaki est la chef du service des évaluations, elle n’est pas toute puissante. Madame Ito, la directrice des ressources humaines ne se cache pas de le lui rappeler. Une certaine rivalité s’installe alors, permettant de développer la place de la femme au travail. L’équipe composée par Tsubaki est certes loufoque et caricaturée, mais offre beaucoup d’humour. Que ce soit la hackeuse, le mécanicien ou la comptable… ils apportent un petit plus. L’actrice montre toute l’étendue de son talent à l’écran en jouant une démone féminine, sexy, intrigante et touchante. Elle tient le pitch d’une main de maître tout en formant un duo comique à souhait avec son camarade Sato.ActualAchingHart size restricted Critique « Miss Devil » : une rencontre fatidique et drôlement sexy !

Le jeune homme, quant à lui, apporte la fraîcheur et la fougue de la jeunesse. Son histoire de famille a d’ailleurs beaucoup d’importance, se retrouvant liée à l’héroïne. Tout au long de l’intrigue, celui-ci grandit et se rend compte de la réalité du monde du travail. L’univers autour du domaine des assurances s’intéresse non seulement aux services clés, mais également à ceux qui la font tourner. Par exemple, bien que le directeur semble relax et détaché, son bureau est loin d’avoir l’apparence souhaitée pour son rang. On remarque aisément que derrière cela, il a d’autres motivations surtout lorsqu’il invite son personnel. Sa vision d’une grande famille est louable et son côté paternel lui correspond plutôt bien. Là encore, les camps se font et se défont avec le temps qui passe afin de de démêler le vrai du faux. Et comme souvent, ça ouvre à méditer sur les raisons de chacun tout en pardonnant car l’erreur est humaine !

Approche conviviale

miss devilLe récit ne brille pas forcement par l’originalité de son synopsis, mais on note une certaine recherche apportée aux choix des acteurs. Le fait d’avoir deux scénaristes sur ce projet est à souligner car l’un étant présent dans de nombreuses comédies (Hanazakari no Kimitachi e…), quant à l’autre, il sort carrément de son registre habituel (Garo). D’ailleurs, les coups de pieds expéditifs de Tsubaki prouvent sans doute de son envie d’action.

La réalisation, elle, a été confiée à trois personnes connues du milieu et il n’y a pas grand chose à y redire. Niveau thèmes musicaux, nous ne sommes pas déçus car ils sont nombreux, mêlant moments de tensions, de pressions et de mystères tout en s’adaptant aux événements. La découpe de l’histoire est fluide du fait qu’un épisode se conclut à chaque fois par une réflexion pour le spectateur. Pour finir, Tsubaki est une héroïne moderne qui, derrière un passé qui l’a meurtrie, tente de découvrir ce que l’on lui cache tout en accomplissant sa mission de purge au sein de la société !

Le drama japonais Miss Devil, ne surprend pas vraiment, mais reste une comédie plaisante traitant de sujets parlant à tous et d’une approche psychologique maîtrisée. Le diable était-il aussi méchant qu’il n’y paraissait ?

 

Bande-annonce de Miss Devil :

https://youtu.be/3to2f0X8lwM