[Critique] Lethal White, le nouveau thriller de R. Galbraith, alias J.K. Rowling

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Entre les animaux fantastiques et le développement de Pottermore, J.K. Rowling nous étonne encore en trouvant le temps de publier le quatrième opus des aventures de son détective londonien, Cormoran Strike, et de sa fidèle partenaire, Robin Ellacott, intitulé Lethal White.  Pas d’inquiétude, cette critique est assurée sans spoiler. 

 

On ne va pas vous mentir, chez JustFocus, on aime énormément J.K. Rowling. En effet, la plupart d’entre nous avons eu l’immense chance de grandir à l’époque de la publication des aventures d’Harry Potter. Il n’y avait donc aucun doute dans le fait de suivre attentivement la suite de la carrière de cette très grande dame.

Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, J.K. Rowling n’a pas uniquement écrit les péripéties de petits sorciers fort malins. Après avoir passé de longues années à imaginer ce monde magique que l’on aime tant, l’auteure s’est essayée au roman policier. Mais, ne souhaitant pas utiliser son énorme popularité (et le côté bankable de son nom qui lui aurait assuré un contrat chez n’importe quel éditeur sain d’esprit), Rowling a utilisé un alias: Robert Galbraith. C’est donc sous ce nom qu’elle a publié L’Appel du Coucou (2013), Le Ver à Soie (2014) et La Carrière du Mal (2015), chez Grasset pour les traductions françaises.  Ces romans ont récemment fait l’objet d’une très réussie adaptation par la BBC. 

 

 

Lethal White, le retour de Strike et Robin

Cela faisait donc trois longues années que nous attentions de nous plonger à nouveaux dans les enquêtes du détective Cormoran Strike et de son assistante devenue acolyte Robin Ellacott. Le duo nous tenait en haleine lors de ses aventures londoniennes, entre soirées huppées et bas-fonds sordides. Le 18 septembre sonna la fin de notre attente: Lethal White, quatrième opus de la série Strike sortait enfin. Le titre français n’ayant pas encore été révélé (ni sa date de sortie dans l’hexagone), nous utiliserons le titre anglais.

Tout commence lorsqu’un jeune junkie paranoïaque et en proie à un étrange toc fait irruption dans les bureaux de Strike, alors que ce dernier était absent. Prévenu par l’appel de sa secrétaire affolée, Cormoran Strike retourne très vite sur son lieu de travail et y découvre Billy, un jeune homme qui, d’après son apparence et son odeur, a tout l’air de vivre dans la rue. Ce dernier explique tant bien que mal au détective qu’il y a plusieurs années, il a été témoin du meurtre d’un enfant. Et qu’il n’était pas seul: un certain Jimmy, dont Billy semble avoir peur, était présent également. Mais le junkie assure que Jimmy refusera de parler de tout cela. Malheureusement, avant même que Strike n’ait eu le temps d’interroger plus longuement le jeune homme, celui-ci s’enfuit sans demander son reste. Il n’en fallait pas moins pour piquer la curiosité du fameux détective londonien, qui s’empresse alors de prévenir sa désormais partenaire, Robin

 

Un quatrième roman plus abouti

Ce qui accroche le lecteur dès le départ, c’est la tension entre Robin et Strike. Robin est à présent mariée, et Strike semble avoir des regrets. Ce malaise entre les deux protagonistes va nourrir l’intrigue. La colère, la jalousie, les remords,… tout cela poussera nos héros à commettre des erreurs qui les placeront dans des positions difficiles, face à leurs propres doutes. Mais cela sera nécessaire pour résoudre cette enquête, apparemment sans intérêt mais qui se révélera de la plus haute importance. Elle conduira Cormoran Strike et Robin Ellacott au fin fond de la campagne britannique et surtout, dans les recoins les plus secrets d’un des hauts lieux de la politique anglaise: Le Parlement. 

Cet opus est sans nul doute le plus abouti, car celui qui présente une intrigue beaucoup plus complexe que les précédents romans de Galbraith/Rowling. Disons que, si vous avez adoré Le Ver à Soie, deuxième livre de la série Strike, vous allez forcément vous jeter sur Lethal White. Encore plus sombre et plus troublant, vous aurez du mal à reposer ce quatrième volume avant d’être arrivé à la toute dernière page. Et pourtant, Lethal White joue dans la cour des grands avec ses 656 pages! Mais, pour les lecteurs et fans d’Harry Potter, ce n’est presque rien. 

 

Lethal White, dont nous attendons impatiemment la sortie en version française, est un indispensable pour tout fan de Rowling. En effet, quel plaisir de voir le style de la romancière évoluer et se détacher quelque peu de l’univers magique pour lequel elle a été, et est encore, encensée. Preuve en est que J.K. Rowling est réellement une des plus grands écrivains de notre époque. Evidemment, nous vous tiendrons au courant dès que la date de publication française sera dévoilée.