Les réformes éducatives au service des élèves ? L’envers des TAP

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Au cours de ces dernières années, les écoles ont été sujettes à de nombreux changements. Les réformes éducatives concernant l’instauration des TAP divisent. Rétrospective d’un phénomène.

Concrètement, ce sigle désigne le temps des activités périscolaires. Leur but est de permettre à tous les enfants d’avoir accès aux activités artistiques mais également culturelles et sportives. L’ école fait appel à des intervenants extérieurs faisant partie d’une association mais a également des intervenants intérieurs à l’école : les animateurs. Ces intervenants sont sous la responsabilité d’un REV. Ce Responsable Educatif Ville se charge d’organiser l’occupation des salles de classe et du matériel.

Les TAP sont des ateliers gratuits des mardis et vendredis de 15h à 16h30. 3 heures par semaine, les enfants partent à la découverte des langues et des civilisations, de la science, de la musique mais également du sport, des arts plastiques et du multimédia. Chaque intervenant a sous sa responsabilité un groupe de 18 enfants maximum qui changent d’activités en chaque début de trimestre. L’école fournit du matériel aux intervenants internes de l’école. Les intervenants externes sont, quant à eux, fournis par leur association. De plus, l’école doit procurer à chaque intervenant un badge à son nom. S’ajoute à cela le fait que les intervenants doivent inscrire sur un cahier des charges la raison et l’heure de leur venue. Toutes ces mesures sont en place pour permettre la sécurité de l’établissement mais également celle des enfants.

Hélas, la réalité est tout autre. Les règles mises en place ne sont pas toujours respectées. Les intervenants extérieurs n’ont, pour la plupart, pas le BAFA – pourtant obligatoire – et aucun des intervenants ne porte de badges. Du côté des associations, le matériel fourni  n’est pas suffisant pour que les séances d’ateliers se déroulent convenablement et les enfants ne sont pas acteurs de leurs choix d’atelier.       

Il y a véritablement de nombreuses limites qui doivent être palliées par les écoles pour pouvoir mettre en place efficacement ces ateliers : les intervenants, faute de moyens, ne peuvent pas correctement tenir leurs ateliers ce qui a pour conséquence que les TAP sont souvent l’occasion pour les enfants de faire leurs devoirs. En outre, la norme d’encadrement n’est pas respectée : alors que certains intervenants se retrouvent avec un effectif supérieur à 18 enfants pour un adulte, d’autres ont moins d’une dizaine d’élèves. Certaines écoles demandent également aux intervenants extérieurs de surveiller l’heure d’études sans pour autant être rémunérés.

La mise en place des TAP ne semble pas être aussi efficace qu’il n’y paraît. Par manque d’investissements de la part des associations, les activités périscolaires s’avèrent inefficaces quant à leur but premier.