Hellion, un jeu de simulation/survie spatiale difficile (Aperçu)

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Hellion, est arrivé en early access le 24 février 2017, il s’agit d’un jeu de simulation/survie spatiale développé par Zero Gravity. Le jeu est proposé sur Steam au prix de 22.99€.

Qu’est-ce qu’Hellion ? Il est à la fois un jeu de survie, et une simulation, actuellement le jeu est uniquement multijoueur et en vue FPS. Le but du jeu est non seulement de rester en vie mais d’étendre son environnement. Pour faire simple, vous débutez dans une minuscule station spatiale, vous êtes lâchés comme ça, sans aucune indication. Quelques tablettes, non présentes à l’origine, avaient été ajoutées pour expliquer certaines choses, mais elles ne sont plus disponibles à l’heure où j’écris ses lignes. Vous êtes donc bons pour aller voir les tutoriaux qui poussent sur Youtube. Sachez que le jeu est plutôt joli graphiquement, très immersif notamment par ses couleurs, et ses bruitages. Il ne dispose actuellement d’aucune bande-son musicale, si ce n’est le bruit de la respiration ou des déplacements (jetpack, vaisseau…).

Hellion

Donc vous l’aurez compris, là où on entend « simulation » dans Hellion, c’est que dans un premier temps le jeu ne vous prendra pas par la main et vous allez devoir vous débrouiller, aucun tuto n’est présent dans le jeu pour le moment, pas même pour les phases compliquées (et il y en aura moult). Heureusement, les développeurs ont eu la riche idée de vous faire des tutoriaux sur leur chaîne…De quoi vous faire prendre conscience du bourbier dans lequel vous êtes ! Parce que oui, le jeu est dur, incroyablement dur, puisqu’il donne lui-même du fil à retordre à ses propres développeurs, c’est dire.

La première chose que vous devrez effectuer dans votre petite station, c’est de relancer les systèmes de survie, et de changer les pièces qui sont indiquées en rouge. Si elles sont rouges, c’est qu’elles ne fonctionnent plus ou qu’elles sont absentes, elles ont une durée de vie exprimée en pourcentage. On vous le dit, mais n’oubliez pas d’allumer le système qui produit l’oxygène, sinon, vous allez tout simplement mourir et très vite. Sachez également qu’à chaque nouveau personnage, les quelques pièces que vous trouverez dans les coffres sont générées aléatoirement, et elles vous seront utiles et surtout vitales dès le début de votre vie sur Hellion. En gros si vous n’avez pas de chance et que vous avez des pièces en très mauvais état voire certaines qui sont tout simplement indisponibles, vous débuterez avec un handicap certain.

Une fois, cette première étape terminée, et après avoir revêtu votre superbe combinaison avec à peine 10 minutes d’oxygène, il vous faudra rentrer dans le nerf de la guerre. Le principe même du jeu : docker un élément supplémentaire à votre station, puisqu’on vous le rappelle, le but est de vous étendre et de survivre dans cet environnement loin d’être avenant.  Et votre premier module à docker n’est autre qu’un sas ! En effet lorsque vous arriverez à sortir dehors et à vous déplacer via votre jetpack, vous verrez, plus ou moins proche de vous (générer aléatoirement, on vous a dit), un vaisseau et un sas. Votre première mission sera d’amarrer ce sas, à l’une des écoutilles dont dispose actuellement votre mini-station (à l’ordre de 2 au début). Ce sas vous permettra de pressuriser et donc de pouvoir docker votre vaisseau à celui-ci. Le sas est l’élément indispensable qu’il manque à votre station pour débuter. Le vaisseau comme vous l’aurez compris, vous permettra de naviguer dans le système pour récupérer des ressources, des matériaux, et également d’autres modules que vous pourrez fixer à votre station. Sachez également, que comme dans tout jeu multijoueur, vous pourrez rencontrer d’autres âmes plus ou moins égarées dans vos expéditions, vous pourrez tenter de faire ami ami ou bien de les tuer pour vous servir dans leurs stocks. Mais minute papillon, avant de pouvoir vous amusez avec le potentiel alléchant du jeu, il faudra apprendre à docker et surtout réussir à docker votre sas. Et c’est là qu’on déchante très vite.

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Qui dit simulation, dit jeu extrêmement difficile, pour rendre les choses réalistes, les développeurs ont voulu que vous, petit astronaute depuis 2 minutes 30, vous réussissiez en moins de 10 minutes (beaucoup moins) à docker le sas à votre station. Premièrement, vous perdrez entre deux à trois barres d’oxygène sur votre combinaison avant d’atteindre ledit sas, si bien entendu vous arrivez à l’atteindre du premier coup. Oui, parce qu’il ne faut pas oublier que tout ce qui est dans l’espace bouge selon un axe précis, merci l’orbite. Il n’est pas rare de louper le module que vous voulez rejoindre. Une fois que vous avez enfin réussi à atteindre votre sas, il faudra trouver les commandes, et le mener manuellement jusqu’à la station. Oui, manuellement, si au début, vous êtes tout en joie vous allez vite déchanter, vous avez peu de carburant, donc si vous ne manœuvrez pas convenablement, ou bien que par malchance l’orbite où vous situez n’est pas favorable, bonne chance pour atteindre la station. Le pire dans tout ça, c’est qu’il ne faut pas juste s’approcher de la station, et se dire qu’on vous aidera, il faudra mettre le collier de votre sas dans la bonne direction pour qu’il puisse s’insérer dans le collier de la station, en gros, vous devrez être à quelques cm pour que le jeu prenne la main et raccorde l’ensemble.

Mais tout ça, c’est si tout se passe bien. On parlait de l’orbite juste avant, si vous voyez tourner votre station, c’est normal, mais bon courage pour docker votre sas, vous n’avez plus qu’à restart et espérer avoir plus de chance sur le côté aléatoire de la chose. Tiens, les commandes pour diriger le sas ne répondent pas convenablement…Et bien normal, elles ont changé en cours de partie. Votre sas ne bouge pas quand vous désirez le retourner pour centrer votre collier ? Vous allez donc répéter l’opération, avec douceur plusieurs fois, et vous vous réjouirez ensuite de le voir enfin effectuer l’action demandée. Jusqu’au moment où vous voyez sur votre écran que le sas est en train de tournoyer sur lui-même comme une toupie, préparez vos sacs à vomi si vous voulez épargner votre clavier ! Vous êtes sortie de votre station, et vous êtes…mort. Ne vous inquiétez pas, c’est normal parce que le jeu est une simulation extrêmement dure, mais également parce que c’est une simulation extrêmement buguée !

Alors oui, c’est un early access, oui, c’est normal que le jeu soit bugué, mais en l’état, soit vous êtes chanceux et vous n’aurez que peu de bugs, et l’apprentissage sera difficile mais pas insurmontable. Ou alors comme nous, vous aurez bug sur bug, qui vous frustrerons et découragerons même de lancer le jeu. Lorsque vous aurez passé 3h vaines à tenter de docker ce fameux sas à cause de différents types de problèmes : désynchronisation des serveurs (beaucoup de problèmes à ce sujet), le carburant qui s’évapore en quelques secondes, votre mort par asphyxie (fallait être plus rapide), votre sas à plusieurs centaines de mètres qui ne fera que s’éloigner à cause de l’orbite, votre station qui tourne dans tous les sens toujours à cause de Mme l’orbite, les touches qui changent en cours de jeu…Vous vous direz simplement, que lorsque vous étiez petit vous aviez tort, et finalement, être astronaute, c’est has-been.

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Nous n’avons abordé dans cet aperçu que ce qui devrait après, avoir appris les mécaniques du jeu, ne vous prendre que quelques minutes puisque docker est l’un des principes fondamentaux du jeu. Que nenni, il vous faudra faire avec les bugs, et croiser les doigts pour espérer finalement docker ce foutu sas à votre station. A partir de là, vous devrez appréhender les nouvelles mécaniques avec le vaisseau pour vous déplacer, et partir farmer ou récupérer d’autres modules.

Le jeu en l’état propose de nombreuses variables intéressantes question survie, mais la simulation est à revoir. Une simulation doit être difficile par principe, mais pas insurmontable, et encore moins impossible à cause de bugs en tout genre. Les bugs créent une fausse difficulté qui empêchent d’apprécier le jeu. Sans même parler de l’optimisation qui laisse par moments à désirer (lags en tous genres), le principe du docking bien qu’intéressant n’en reste pas moins frustrante et dans la majorité des cas impossible à effectuer. Soyons un minimum réaliste, comme le jeu le souhaite, ne me dites pas que dans la réalité si l’on est capable de voyager à la vitesse de la lumière, qu’on ne peut pas automatiser un minimum le docking. Actuellement, on vous propose de tout faire par vous-même avec des variables que vous ne contrôlez pas et qui sont aléatoires, une simulation quelle qu’elle soit, doit procurer du plaisir et non de la frustration ou de la souffrance.

Actuellement, on ne peut clairement pas recommander Hellion. Mais étant donné l’activité des développeurs, on peut espérer que dans l’avenir le jeu aura moins de bugs, et gagnera en optimisation, ce qui laisse présager une simulation et un jeu de survie difficile mais gratifiant de par les nombreuses possibilités, surtout si l’on joue à plusieurs.

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