François Ozon : 4 raisons de sa présence (régulière) à Cannes

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Du 17 au 28 mai prochain se déroulera la soixante-dixième édition du prestigieux Festival de Cannes. Cette année, ce ne sont pas moins de 19 films en compétition officielle et 53 pour la sélection totale. Une fois encore, le réalisateur français François Ozon fait partie de l’aventure.

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Si Cannes est un évènement mondialement réputé et très prestigieux pour le septième art, l’une des questions récurrentes au moment du dévoilement de la liste des œuvres en compétition est la fréquence à laquelle on retrouve certains noms de réalisateurs/trices. Cette année, les « habitués de la Croisette » ont encore la part belle. Et parmi eux, François Ozon, qui revient avec son nouveau film L’amant double, et dont c’est la cinquième sélection à lui permettre de monter les marches. JustFocus vous propose une liste de quatre raisons (subjectives!) qui pourraient expliquer cette sélection régulière.

1. Un réalisateur de films d’auteur « à succès »

Cannes ne s’en cache pas. Malgré le glamour, les paillettes voire la décadence par moments affichée à travers le festival et ce qui l’entoure (fêtes, bling-bling…), le festival est avant tout une vitrine pour le cinéma d’auteur. Et François Ozon en est un des héritiers. Sa filmographie ne laisse planer aucun doute. Ses thèmes récurrents sont le traitement du personnage féminin, les relations troubles entre amants, amis ou famille, les secrets ou bien encore l’onirisme.

Ce qui est caractéristique à ce réalisateur, c’est un savant mélange et un subtil équilibre entre une originalité et un élitisme en termes de choix de travail, et la façon presque « grand public » de les traiter. Ozon innove et rassemble à la fois dans le paysage du cinéma d’auteur français. Et ce peut-être ce qui fait mouche pour Cannes.

Certains des long-métrages de François Ozon

3. Un cinéma qui questionne, dérange et surprend

Il y a une diversité dans les thèmes abordés. Entre 8 femmes, Le Refuge, Dans la maison, Jeune et jolie ou Une nouvelle amie, peu de choses en commun et pourtant l’on retrouve la patte du réalisateur. Les thématiques que François Ozon abordent traitent souvent de sujets presque tabous, comme la prostitution « volontaire » dans Jeune et Jolie, le travestissement dans Une nouvelle amie, le meurtre dans Les amants criminels, ou encore le surnaturel d’un bébé volant dans Ricky.

3. Une signature originale et reconnue

Le cinéma de François Ozon se reconnaît de loin. Adepte des ellipses musicales et des références au septième-art, il aime à mélanger différents genres dans ses œuvres. La mise en scène de ses films oscille entre réalisme, introduction du merveilleux et du surnaturel, et stylisation et artificialité dans les décors, les costumes ou l’image.

4. Un cinéma centré en grande partie sur les femmes

Le personnage féminin est une figure récurrente des films de ce réalisateur. Que ce soit sous la forme d’un casting presque entièrement féminin dans 8 femmes, du traitement d’une jeune fille de 17 ans qui décide de se prostituer par ennui plus que par besoin financier (Jeune et Jolie), ou de celui d’une femme enceinte devant faire face à la mort de son compagnon drogué (Isabelle Carré dans Le refuge), il y a autant de personnages féminins différents présents dans les films de Ozon que de films eux-mêmes. La figure féminine est abordé dans la filmographie de ce réalisateur avec complexité, amour, sublimation et diversité.

Le Festival de Cannes sera l’occasion de découvrir (pour les plus chanceux) L’amant double, le nouveau long-métrage de François Ozon. A l’affiche, Jérémie Renier et Marinne Vacth, dans une œuvre qui laisse envisager du trouble, du sombre et du tragique. Le réalisateur repartira-t-il avec un prix ? Rendez-vous le dimanche 28 mai pour le savoir. En attendant, retrouvez dès le mercredi 17 mai la cérémonie d’ouverture du festival à 19h15 sur Canal +.

Bande-annonce de L’amant double :

Bande-annonce du festival :