Dans son dernier film « Opération Beyrouth« , Brad Anderson nous emmène dans un monde en guerre. Ici, le réalisateur fait brillamment découvrir au spectateur les différentes parties prenantes des enjeux géopolitiques à Beyrouth. Un thriller poignant qui nous transporte au coeur des conflits importants du Liban de l’époque.
Contient des spoilers
Un thriller géopolitique globalement très réussi
Dans ce film, nous sommes plongés au coeur des conflits et des enjeux géopolitiques. Un contexte très bien posé dès le début qui nous transporte dans le milieu de l’espionnage. En effet le téléspectateur est immédiatement plongé dans la vie du diplomate américain Mason Skiles (Jon Hamm). Tout d’abord en 1973 avant la guerre civile qui a ravagé le Liban, la liberté des religions et des différentes communautés est très bien retranscrite, la vie semble belle et heureuse pour notre héros. Cependant, les enjeux géopolitiques du Moyen Orient vont perturber tout cela. Des enjeux qui peuvent paraître flou mais qui nous donnent aussi l’envie d’en apprendre plus sur le sujet. Opération Beyrouth c’est aussi et surtout un film d’espionnage qui nous tient en haleine avec des meurtres imprévisibles, des trahisons et des retournements de situation.
Une bonne intrigue de film d’espionnage
La mise en scène du film est plutôt dynamique ce qui aide fortement à l’ambiance de thriller. De plus, le suspens est maintenu jusqu’au bout, chose que l’on attendait pas moins de Brad Anderson qui est habitué aux séries policières (The Killing, The Sinner). Une bonne intrigue due notamment au scénariste Tony Gilroy spécialisé dans les films d’espionnage comme Jason Bourne. Le scénario d’Opération Beyrouth semble assez basique mais comme dans tout thriller, les retournements de situations sont fréquents ce qui rend le film intéressant et imprévisible.
Ici, l’histoire tourne autour de Mason Skiles, un homme torturé qui se réfugie dans l’alcool pour faire face à son passé. Un passé qui va néanmoins ressurgir et qui va révéler pêle-mêle des complots et des liaisons plus toutes plus floues les unes que les autres. Skiles va ainsi devoir faire face à des terroristes qui ont kidnappé son vieil ami de la CIA Cal Riley (Mark Pellegrino). Pour se faire il va devoir redoubler d’effort pour négocier la vie de son ami et ce n’est pas chose facile dans un contexte aussi compliqué. En effet, personne n’est vraiment qui il parait être et de fait, personne ne peut vraiment se faire totalement confiance. Les enjeux géopolitiques sont énormes et la marge d’erreur de Skiles toute petite.
Un casting réussi comblant les défauts des personnages
Nous retrouverons donc de nombreux acteurs tels que le Mossad, l’OLP, l’armée israélienne et la CIA dans ce conflit. Une multitude de facteurs qui font de ce film un thriller poignant. Opération Beyrouth c’est aussi un casting de marque. En effet, on retrouve Jon Hamm, Rosamund Pike, Shea Whigham, Mark Pellegrino ainsi que la française Leïla Bekhti. Des acteurs remarquables qui ont su jouer leur rôle à la perfection. Cependant, on peut noter que le personnage de Sandy (Rosamund Pike) apporte une tension sexuelle avec le héros dont le film se serait bien passé. De plus, malgré l’interprétation plus que convaincante de Jon Hamm dans son rôle de Mason Skiles, celui ci reste dans le cliché de l’homme torturé qui se réfugie dans l’alcool. La plus grosse déception restera sans aucun doute Leïla Bekhti qui voit son personnage mourrir dès les premières minutes du film. Quel dommage.
Dans l’ensemble Opération Beyrouth remplit brillamment son rôle de film d’espionnage, à travers son dynamisme avec ses scènes d’actions remplies de rebondissement et un scénario plutôt bien construit. Le spectateur est tenu en haleine jusqu’au bout dans ces conflits géopolitiques. Patientez encore un peu et découvrez Opération Beyrouth le 30 Mai au cinéma.
Bande annonce Opération Beyrouth
