Critique « Hapy Birthdead » de Christopher Landon : un slasher drôle

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Après son très drôle Guide de survie en apocalypse zombie, Christopher Landon est de retour avec un autre genre horrifique : le slasher. Happy Birthdead, porté par Jessica Rothe, est un savoureux mélange de Scream et de Un jour sans fin. Focus !

Une comédie horrifique fun et divertissante

Avec son délire à la Un jour sans fin, Happy Birthdead avait de quoi séduire mais aussi inquiéter. Christopher Landon demeure relativement paresseux dans l’expression de ce concept de boucle sans fin et ne sort pas du cadre classique. Le potentiel de cette idée n’est pas totalement exploitée, préférant rester dans un enchaînement rectiligne et prévisible. Il n’empêche, cette idée de journées qui se répètent, toujours conclues par la mort de l’héroïne, a de quoi rythmer l’œuvre. Les journées s’enchaînent, le cinéaste joue sur les détails et sur les échanges entre les personnages, jusqu’à l’inévitable rencontre entre la protagoniste et son tueur.

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Affublé d’un masque de bébé, difficile de ne pas penser à Scream face à ce tueur opérant avec un couteau. L’influence de Halloween se ressent aussi, encore des décennies après la sortie du film de Carpenter. Si les manifestations horrifiques reposent principalement sur des jump scares, ceux-ci restent relativement efficaces et Happy Birthdead se rattrape par un humour bien senti. Plein d’auto-dérision, le film joue avec les codes du genre pour les détourner, comme Scream l’avait déjà fait à l’époque. Pour autant Happy Birthdead est beaucoup plus drôle, le cinéaste jouant sur les situations, sur les postures et même sur les fameux jump scares. Presque auto-parodique, même jusque dans son personnage de belle blonde effrontée, Happy Birthdead tente de déjouer les clichés en les apprivoisant, avec parfois une certaine inventivité. En résulte une comédie fun, très divertissante et au rythme effréné.

Comment se sortir d’une boucle sans fin ?

Le plus dur dans ce type d’approche, c’est de se sortir de la boucle. Un jour sans fin s’en sortait pas mal, surtout grâce à la présence de Bill Murray. Quant à Edge of Tomorrow, le dénouement était plus classique. Si l’entrée en matière est très réussie (un réveil lambda qui va se répéter à l’identique), la fin de Happy Birthdead reste beaucoup plus classique. Le studio a lui aussi joué avec cette boucle, proposant la répétition par trois fois de l’animation de présentation Universal, créant ainsi deux faux départs. Quand les studios jouent avec leur logos, cela offre toujours quelques belles idées.

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L’enchaînement des journées est bien amené, jouant sur les détails et les répétitions, avec cependant un manque d’ampleur. Le cinéaste se restreint aux éléments introduits d’entrée de jeu, sans aller au-delà avec de nouveaux éléments répétitifs. La conclusion dans ses courses poursuites et ses sauvetages in-extremis rappellent encore une fois Scream, jusqu’à la bancale révélation de l’identité du tueur, relativement tirée par les cheveux. Révélation instable et finalement secondaire. Cette conclusion s’accompagne d’une traditionnelle morale à l’américaine, où la protagoniste va avoir appris de cette expérience, qu’elle va tirer à profit pour améliorer sa manière d’être avec autrui. 

Finalement Happy Birthdead est un slasher drôle et divertissant. Même si le film n’utilise pas son concept avec beaucoup d’inventivité, les situations fonctionnent. L’horreur est principalement composée de jump scares bien placés, mais ce qui séduit principalement est le second degré dilué dans le film et ses séquences auto-parodiques. Malgré une morale à l’américaine, ce teenage horror movie est efficace.

Bande-annonce Happy Birthdead

https://www.youtube.com/watch?v=OYo8KnX_Hw8