[Critique] Everything Everything de Stella Meghie : le triomphe de l’amour sur la maladie

0
381

Adapté du roman du même titre écrit par Nicola Yoon, Everything Everything relate l’histoire de Maddy, une jeune fille condamnée à vivre enfermée dans un appartement spécifiquement aménagé pour elle.

 

Quand Olly rencontre Maddy

Atteinte du syndrome d’immunodéficience combinée aiguë, communément appelé la maladie de l’enfant bulle, le moindre contact avec l’extérieur pourrait lui être fatal. Aujourd’hui, c’est une maladie qui ne se guérie pas définitivement mais des recherches scientifiques sont toujours en cours.

Le danger des microbes est un rappel constant de sa maladie puisque le simple fait de toucher une personne comporte un risque mortel. En effet, Maddy est confinée dans son espace dont l’air est constamment filtré.

Un jour, un jeune adolescent  emménage  dans la maison d’à côté avec sa famille. Les premiers émois se cristallisent. Maddy et Olly communiquent à distance.  C’est alors que les prémisses de l’amour apparaissent…

Every thing Every thing

Nick Robinson aborde le personnage d’Olly avec beaucoup de simplicité. Il traverse les difficultés que tout adolescent peut rencontrer dans le cadre des relations sociales, sentimentales et familiales. Tandis qu’Amandla Stenberg qui tient le rôle de Maddy, est rafraichissante à l’écran. Elle parvient à dégager une certaine candeur qui ne bascule pas dans la niaiserie. Elle le démontre lorsqu’elle affronte à son tour l’orage de l’épreuve qui l’attend.

C’est une romance à l’eau de rose empreinte de romantisme et de candeur. C’est une bulle d’amour qui nous éclate en plein visage au point d’en dégouter certains tandis que d’autres se réjouiront de la douceur de ces sentiments. Maddy est une princesse enfermée dans une cage dorée qui fait la connaissance d’un prince constamment vêtu de noir qui a choisi d’écouter son cœur.

Être témoin d’une histoire d’amour naissante nous rend sensible à l’évolution de ces deux personnalités. Comment la rencontre de ces deux êtres pourrait-elle avoir lieu compte tenu des circonstances ?

 

 …Tout est possible!

Everything Eveything Maddy & Olly

Nous pouvons remarquer  la touche lumineuse de la réalisatrice, Stella Meghie. Compte-tenu de son expérience dans l’industrie de la mode, elle imprègne le film d’une folle synergie des couleurs. L’esthétisme visuel participe à rendre l’histoire  enchanteresse. Une romance outrageusement mielleuse qui suit l’évolution de notre société actuelle de par la technologie numérique et les équipements high-tech. Ceci dit, les relations humaines portent toujours sur les mêmes problématiques, la confiance, le pardon, la résilience, le dépassement de soi, l’amour et la liberté comme le détermine l’entrée de ces deux adolescents dans le monde des adultes. Tandis que l’un doit faire face à la brutalité familiale, l’autre apprend à se connaître et s’affirmer.

Il est également intéressant d’observer le cheminement de l’amour dans la maladie, les difficultés psychologiques du malade et de la personne qui le soutient. L’accompagnant souffre autant de la situation qu’il choisit consciemment contrairement au malade puisqu’il reste à ses côtés. On ne peut que regretter que le sujet ait été seulement effleuré.

D’un genre complètement différent de Love Story sorti en 1970, compte tenu de la mièvrerie qui s’en dégage, Everything Everything apparaît relativement linéaire. Exempte d’une fin tragique, le film nous offre un « happy end » dont le dénouement sera semé d’embûches.

Sorti le 21 juin 2017, si vous souhaitez une dose d’amour avant de vous encanailler cet été, je vous invite à vous laisser porter par la romantique histoire de Maddy et Olly.

 

Bande-annonce – Everything, Everything