Retour sur la saga Transformers avant de découvrir The Last Knight !

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Depuis 2007, Michael Bay donne vie aux Transformers sur grand écran. Alors que le cinquième opus sort ce mercredi dans nos salles obscures, retour sur les précédents épisodes de la saga. D’abord porté par Shia LaBeouf et Mégane Fox, le duo d’acteur a progressivement abandonné la franchise pour laisser place à Mark Wahlberg. Que vaut la saga de Michael Bay ?

Transformers – Un début prometteur 

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Sorti en 2007, ce premier opus de Transformers laissait présager quelques bons éléments. Le pyrotechnicien Michael Bay derrière la caméra, une franchise de robots géants connue des aficionados, des effets spéciaux renversants et un casting plutôt appréciable constituaient quelques éléments agréables. Shia LaBeouf dans le rôle de l’ado survolté, Mégane Fox comme allumeuse de service, Josh Duhamel dans la peau du militaire professionnel, John Voight représentant d’Etat impartial et enfin John Turturro, élément comique servant à descendre ce même Etat et étant complètement à l’antithèse de ce dernier. La recette prenait de l’épaisseur dans ce divertissement pour adolescents fun, drôle et impressionnant, blockbuster de meilleure qualité que les productions estivales. Michael Bay était parvenu à donner une certaine épaisseur à ses protagonistes humains insérés dans une guerre de robots géants, notamment grâce aux parents très drôles de par leur décalage avec la situation. Ce premier Transformers parvenait à allier brillamment comédie et action, dans un registre parfois, osons le mot, intimiste. Relativement bien reçu par la presse, ce tout premier épisode séduisait par sa plastique, l’interprétation rythmée de Shia LaBeouf et surtout par des scènes d’action hallucinantes. On savait tous qu’il y aurait une suite, mais personne ne s’attendait à un univers étendu à la Marvel Studio.

 

Transformers 2 : La Revanche – Où comment tomber dans la dérision 

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En 2009 on prend les mêmes et on recommence. Cette fois Michael Bay met le paquet, insère un background aux robots, fait évidemment revenir Megatron, le grand antagoniste du premier opus et incorpore une surdose d’humour pas forcément très mature. Michael Bay y va franc jeu, quitte à tomber dans la dérision, dans le second degré et perdre tout sens du dosage. Dans ce deuxième opus l’humour prend le pas sur le relationnel entre les protagonistes, allant même jusqu’à insérer un vieux autobots grincheux pas forcément très drôle. Michael Bay tombe dans ses travers habituels : un montage épileptique, des facilités scénaristiques déconcertantes pour accélérer son rythme, simplification des transitions et un final interminable dans un désert. Ce second opus n’est pas désagréable mais se repose sur ses acquis sans offrir de grandes surprises scénaristiques.

 

Transformers 3 : La Face Cachée de la Lune – Début de l’abandon

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Nous sommes en 2011, le troisième opus de la saga sort dans nos salles avec un premier abandon au casting. Mégane Fox ne fait plus partie de la fête. Elle abandonne le tournage à cause de divergence avec le réalisateur et est remplacée par Rosie Huntington-Whiteley. Michael Bay tombe dans la surenchère pyrotechnique, délaissant complètement ses personnages pour se lancer dans les combats incessants de robots. Ce troisième opus est terriblement asphyxiant. Le spectateur n’a pas le temps de respirer devant cet enchaînement incessant de combats et de situations répétitives. Le cinéaste ne prend plus du tout son temps, se détache de ses enjeux et de ses personnages pour tomber dans la paresse du blockbuster classique. Transformers 3 ne sert plus qu’à présenter des combats redondants malgré quelques prises de risques notamment avec le ver géant très impressionnant. Pourtant, quelques seconds rôles auraient pu sauver le film tel que John Malkovich ou Patrick Dempsey. Le premier est sous exploité et le second, très loin de ses comédies romantiques, caricature un rôle de méchant. Ridicule, l’acteur se perd, comme son cinéaste qui va jusqu’à intégrer Galvatron, la plus grande blague de la saga.

 

Transformers 4 : L’Age de l’Extinction – Extinction du spectateur 

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2014, Shia LaBeouf abandonne également le navire, remplacé au pied levé par le nouveau chouchou de Michael Bay : Mark Wahlberg. Tout l’ancien casting saute. Plus de Josh Duhamel, plus de Rosie Huntington-Whiteley, plus de Mégane Fox, de John Turturro ou de Tyrese Gibson. Mark Wahlberg est seul. Étonnamment la première partie du film vaut le détour. Michael Bay pose sa caméra, offrant quelques plans certes patriotiques mais textuellement splendides. Mark Wahlberg assure l’autre côté de la caméra avec son charisme indéniable et l’ambiance post-destruction, plus calme, dans un monde qui semble apaisé permet de souffler un peu. Bien évidemment cette ambiance ne durera pas. Michael Bay signera un quatrième opus plus grand et plus gros que le précédent. Avec sa durée (très) excessive de 2h45, le spectateur sort complètement lobotomisé de cette expérience, le cœur au bord des lèvres. Les scènes d’action sont de plus en plus fouillis et l’arrivée des dinobots ne calme pas le rythme endiablé de cette production. Transformers 4 donne définitivement la migraine.

Le cinquième épisode sort ce mercredi dans nos salles avec les retours de Josh Duhamel, John Turturro et Tyrese Gibson. Mark Wahlberg sera de retour également, accompagné du légendaire Anthony Hopkins, qui intègre la franchise pour ce cinquième épisode. Episode qui devrait d’ailleurs être le dernier de Michael Bay et qui est intitulé The Last Night.

Bande annonce – Transformers : The Last Knight