Critique de Batman – Mascarade, avec un Joker au top !

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Mascarade – Batman Tome 7 est sorti en 2015 sous la plume de Scott Snyder et le crayon de Greg Capullo . Ce comics remet au goût du jour l’ennemi intime de Batman, le Joker. Ce dernier revient sur le devant de la scène avec un plan machiavélique. Bruce Wayne se remet tout juste de la perte de sa fortune et réinvestit un quartier général inédit épaulé par Julia Pennyworth, la fille de son fidèle serviteur Alfred.

Cette aventure du Chevalier Noir est destinée à devenir culte. Mettant en avant un Joker absolument mémorable, optant pour un plan sans faille, sans avenir, sans erreur et sans possibilité de sortie, Mascarade donne la part belle au super vilain. Via un scénario abouti, le comics nous emmène dans les confins de la relation qui unit Batman et le Joker, une relation à sens unique, où le terrible clown en connait plus sur la chauve-souris que la réciproque.

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L’histoire commence par l’attaque de la Justice League : cette dernière s’en prend à Batman qui possède un moyen de défense fabriqué spécifiquement pour tous les membres de l’équipe. Bruce Wayne est prévoyant et s’attend toujours au pire. Un combat qui se soldera par la confrontation habituelle entre Batman et Superman, ponctuée de cette réplique savoureuse : « Lequel de nous deux gagne ? La réponse est toujours la même. Personne ! », qui ne peut que nous rappeler le récent film de Zack Snyder, Batman V Superman, qui n’offre pas de vainqueur. On apprend bien vite que la Ligue des Justiciers était contrôlée par le Joker qui a mis au point un virus implacable transformant les hommes en espèces de zombies prêts à tout pour descendre Batman. Ce dernier se retrouve seul face à une armée et surtout face à un Joker démoniaque.

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L’auteur exerce un véritable retour aux sources, mettant en avant une fois de plus les origines floues du Joker. On en apprend beaucoup sur le personnage magnifié et mystifié avec beaucoup de talent. Mascarade agrémente encore un peu plus l’icône du Joker, personnage mystérieux et emblématique, indissociable de Batman. On peut également y voir une réponse à Killing Joke de 1988, comics culte du Joker, expliquant ses origines, dans le final de Mascarade, comme une voix qui se répète en échos à cette réplique sombre et désespérée de 1988 de Batman au Joker : « Dernièrement j’ai pensé à toi. Et à moi. Et à ce qui va finir par nous arriver. Nous allons nous entretuer, pas vrai ? ».

Grâce à des dessins splendides, véritables plans cinématographiques, des dialogues passionnants, un Joker invincible et impénétrable, un final brillant et une mythologie maîtrisée à la perfection, Mascarade se place comme un comics extrêmement réussi. L’histoire sombre convient parfaitement à l’ambiance de Batman qui se retrouve à l’agonie face à un Joker renversant, que ce soit dans son traitement du présent ou du passé. La connexion entre ses origines et son présent est fondamentale, parfaitement maîtrisée, à l’image de cette confrontation entre l’inspecteur Gordon et le Joker jusqu’au final inattendu. Les histoires annexes alimentent le personnage à travers des histoires courtes intéressantes, expliquant davantage comment le Joker s’est créé cette réputation.

Plus que Batman, le véritable héros de Mascarade, c’est le Joker. Avis aux amateurs. Disponible chez Urban Comics.